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Depuis l’entrée en vigueur de la loi Climat & Résilience et du décret n°2022-663 du 25 avril 2022, le Plan Pluriannuel de Travaux (PPT) est devenu une étape incontournable pour les copropriétés françaises. L’objectif ? Imposer une vision à long terme de l’entretien, de la sécurité et de la performance énergétique des immeubles collectifs. Désormais, toutes les copropriétés de plus de 15 ans doivent établir un PPT, sauf si un Diagnostic Technique Global (DTG) atteste qu’aucun travail n’est nécessaire dans les dix prochaines années.
Ce plan sur 10 ans a une portée bien plus large qu’une simple liste de travaux. Il engage la copropriété dans une démarche prévisionnelle, structurée et souvent décisive pour éviter les urgences techniques, maîtriser les dépenses, et valoriser durablement les biens immobiliers. Une mauvaise anticipation peut entraîner des conséquences lourdes : contentieux entre copropriétaires, appels de fonds imprévus, refus de prêt bancaire, baisse de valeur des logements, voire insalubrité.
Le PPT s’inscrit également dans une dynamique réglementaire forte : il est indissociable du DTG (Diagnostic Technique Global) et de l’audit énergétique, qui en sont les fondations techniques. Sans ces diagnostics en amont, impossible de hiérarchiser les priorités ou d’accéder aux nombreuses aides à la rénovation énergétique proposées par l’État, l’ANAH ou les collectivités locales.
Cet article vous propose une check-list détaillée des travaux à planifier dans votre PPT sur 10 ans, pour bâtir un plan solide, cohérent et conforme à la législation. Que vous soyez syndic, membre du conseil syndical ou copropriétaire engagé, vous trouverez ici les clés pour anticiper intelligemment les besoins de votre immeuble.
Retrouvez notre guide du diagnostic en copropriété pour comprendre les fondements techniques du PPT et bien démarrer votre démarche.
PPT en copropriété : définition, obligations et enjeux
Le Plan Pluriannuel de Travaux (PPT) n’est plus un simple outil de gestion prévisionnelle : il est devenu un levier central de la politique de rénovation énergétique du parc immobilier français. Imposé par la loi Climat & Résilience, ce dispositif vise à structurer la gestion technique des copropriétés en imposant une projection sur 10 ans des travaux à réaliser. Pour de nombreuses copropriétés, il constitue désormais une obligation légale, mais aussi une opportunité stratégique.
Qu’est-ce qu’un Plan Pluriannuel de Travaux ?
Le Plan Pluriannuel de Travaux est un document établi à partir d’une analyse technique approfondie du bâtiment (souvent issue d’un Diagnostic Technique Global). Il a pour objectif de recenser, planifier et chiffrer l’ensemble des travaux nécessaires au bon fonctionnement, à la sécurité, à la conservation et à l’amélioration énergétique du bâtiment, sur une période de 10 ans.
Il ne s’agit donc pas d’un simple tableau prévisionnel, mais d’un outil stratégique à forte valeur décisionnelle. Le PPT permet à la copropriété de se projeter financièrement, d’éviter les urgences, et de phaser les travaux de manière lisible et budgétairement supportable.
Le rythme de révision du PPT est également encadré : il doit être mis à jour au moins tous les 10 ans, ou plus tôt en cas de travaux majeurs modifiant l’état général de l’immeuble. Son élaboration et son actualisation doivent être confiées à un professionnel compétent, souvent un assistant à maîtrise d’ouvrage (AMO) ou un cabinet spécialisé dans la rénovation de copropriétés.
Dans quelles copropriétés est-il obligatoire ?
Le PPT est obligatoire pour une grande partie des copropriétés, selon un calendrier progressif fixé par décret.
- Depuis le 1er janvier 2023, les copropriétés de plus de 200 lots à usage d’habitation, bureaux ou commerces sont concernées.
- À compter du 1er janvier 2024, l’obligation s’applique aux copropriétés de 51 à 200 lots.
- Et dès le 1er janvier 2025, toutes les copropriétés de plus de 15 ans, y compris les plus petites, seront tenues d’établir un Plan Pluriannuel de Travaux.
Cette obligation ne s’applique pas si un DTG réalisé dans les 10 dernières années démontre qu’aucun besoin de travaux n’est nécessaire dans ce délai. Néanmoins, en pratique, la majorité des immeubles présentent des besoins d’entretien, d’adaptation ou de rénovation énergétique.
Il est donc vivement recommandé de ne pas attendre l’obligation légale pour anticiper les besoins du bâtiment, sécuriser son avenir et faciliter les décisions collectives.
À quoi sert le PPT dans la gestion d’un immeuble ?
Le Plan Pluriannuel de Travaux est un outil à la fois technique, financier et stratégique. Il joue un rôle central dans la gestion moderne d’un immeuble, et apporte de multiples bénéfices concrets pour les copropriétaires et le syndic.
- Pilotage budgétaire : le PPT permet d’anticiper les coûts futurs, de lisser les appels de fonds, de constituer un fonds travaux adapté et d’éviter les hausses brutales de charges. Il donne une visibilité financière qui facilite l’acceptation des décisions en AG.
- Prévention des urgences : en identifiant les désordres structurels ou les équipements vétustes avant qu’ils ne posent problème, le PPT réduit considérablement les interventions en urgence, toujours plus coûteuses, stressantes et potentiellement conflictuelles.
- Négociation avec les banques ou subventions : un PPT bien structuré rassure les financeurs, facilite l’accès aux prêts collectifs, et est souvent exigé pour activer des aides publiques comme MaPrimeRénov’ Copropriété, les CEE, ou les aides de l’ANAH.
- Valorisation du bien : en prouvant que l’immeuble est bien géré, entretenu et conforme à ses obligations, le PPT améliore l’image de la copropriété. Il sécurise les acquéreurs, limite les risques de décote, et peut même valoriser les logements sur le marché.
Le PPT n’est donc pas qu’une obligation : c’est un investissement pour la pérennité et la valeur de la copropriété. Sa qualité dépend de la précision du diagnostic initial, mais aussi du professionnalisme de celui qui l’élabore. C’est pourquoi de nombreuses copropriétés choisissent de faire appel à un cabinet expérimenté, tel que Sikoutris, pour garantir un document utile, exploitable et respectueux du cadre légal.

Check-list des travaux indispensables à planifier sur 10 ans
Élaborer un Plan Pluriannuel de Travaux (PPT) efficace, c’est bien plus que dresser une liste théorique de chantiers. Il s’agit de prioriser des interventions réalistes, structurantes et souvent inévitables pour garantir la pérennité, la sécurité et la performance énergétique du bâtiment.
Voici les cinq grandes catégories de travaux qui doivent impérativement être envisagées dans un PPT, en fonction de l’état du bâti, des obligations légales et des objectifs de valorisation patrimoniale.
Travaux de structure et gros œuvre
Les travaux de structure constituent le socle de tout programme de rénovation. Ils visent à maintenir l’intégrité physique de l’immeuble et à prévenir les sinistres graves ou coûteux.
- Toiture : sa réfection est l’un des investissements les plus importants à prévoir sur 20 à 30 ans. Il convient d’anticiper les travaux d’étanchéité, d’isolation, de zinguerie, et de remplacement des éléments dégradés.
- Façades : le ravalement est obligatoire tous les 10 ans dans certaines communes. Couplé à une isolation thermique par l’extérieur (ITE), il permet de réduire les déperditions et d’améliorer le confort. L’ITE est aussi une condition d’éligibilité à certaines aides.
- Murs porteurs, fondations, fissures : il est crucial de détecter les désordres structurels (fissures actives, affaissements, désolidarisation) afin d’engager les travaux de consolidation nécessaires.
- Traitement de l’humidité et infiltrations : les problèmes d’humidité en sous-sol, en façade ou en toiture doivent être pris au sérieux. Ils peuvent détériorer les matériaux, créer des moisissures et nuire à la salubrité.
Ces travaux doivent figurer en priorité absolue dans le PPT, car ils conditionnent tous les autres.
Isolation thermique et performance énergétique
Dans un contexte de transition écologique, la performance énergétique est un axe central de tout PPT. Ces travaux permettent de réduire les consommations, d’améliorer le confort et d’ouvrir droit à des aides publiques.
- Isolation des combles : c’est souvent le poste de travaux le plus rentable en termes de performance énergétique. Mal isolés, les combles peuvent représenter jusqu’à 30 % des pertes de chaleur.
- Isolation des murs par l’extérieur (ITE) : solution recommandée pour améliorer l’enveloppe thermique du bâtiment sans réduire la surface habitable.
- Remplacement des fenêtres en parties communes : les menuiseries vétustes (souvent en simple vitrage) doivent être remplacées par des modèles performants (double ou triple vitrage, matériaux isolants).
- Étanchéité à l’air : un diagnostic de perméabilité à l’air permet de repérer les infiltrations non visibles. Des travaux ciblés peuvent améliorer le rendement global du chauffage.
Ces opérations s’inscrivent dans une logique de rénovation énergétique globale, parfois exigée pour bénéficier de MaPrimeRénov’ Copropriété.
Chauffage, ventilation et équipements techniques
Le bon fonctionnement des équipements collectifs est fondamental pour garantir la salubrité, réduire les charges et respecter les normes environnementales.
- Remplacement ou modernisation de la chaufferie collective : une chaudière ancienne peut consommer jusqu’à 30 % d’énergie de plus qu’un modèle récent à condensation ou hybride. Le PPT doit anticiper son remplacement avant la panne.
- Installation ou rénovation d’une VMC (Ventilation Mécanique Contrôlée) : une VMC bien dimensionnée réduit l’humidité, les moisissures et améliore la qualité de l’air.
- Régulation thermique et calorifugeage : ces travaux « invisibles » sont pourtant essentiels : thermostats, robinets thermostatiques, isolation des tuyauteries… Ils permettent des gains énergétiques à faible coût.
- Passage à des solutions décarbonées : pompes à chaleur collectives, géothermie, ou raccordement à un réseau de chaleur urbain. Ces investissements anticipent les futures restrictions sur les énergies fossiles.
Sécurité des biens et des personnes
Le PPT doit obligatoirement intégrer les travaux liés à la sécurité des occupants et à la conformité réglementaire. Certains sont exigés à la suite de contrôles ou de diagnostics obligatoires.
- Mise en conformité électrique des parties communes : un défaut de mise à la terre, des armoires électriques vétustes ou des installations non sécurisées doivent être corrigés sans délai.
- Sécurité incendie : installation ou remplacement des extincteurs, éclairage de sécurité, détecteurs de fumée, mise aux normes des issues de secours.
- Accessibilité PMR (personnes à mobilité réduite) : installation de rampes, élargissement des accès, automatisation des portes, adaptation des ascenseurs. Ces aménagements, bien que non systématiquement obligatoires, sont fortement recommandés.
- Réparations d’urgence : tout désordre risquant d’affecter la sécurité (garde-corps, escaliers fissurés, dalles instables…) doit être intégré et traité rapidement.
Parties communes et équipements collectifs
Enfin, un PPT complet intègre également les travaux de confort, de modernisation et d’usage quotidien dans les parties communes. Ces éléments peuvent sembler secondaires, mais participent à la valorisation de l’immeuble et à la qualité de vie des occupants.
- Ascenseurs, interphones, portails : remplacement ou rénovation pour assurer la fiabilité, l’accessibilité et la sécurité des équipements.
- Éclairage commun en LED, automatismes d’ouverture, minuteries intelligentes : ces investissements sont peu coûteux et permettent des économies immédiates.
- Végétalisation, installation d’un local vélos, bornes de recharge, gestion des déchets : autant d’améliorations qui répondent aux attentes actuelles des résidents et aux politiques de transition écologique.
L’ensemble de ces postes constitue une base solide pour bâtir un Plan Pluriannuel de Travaux cohérent, réaliste et valorisant. Leur priorisation dépendra des constats issus du DTG, des urgences identifiées et des capacités budgétaires de la copropriété.
Dans la prochaine section, nous verrons comment hiérarchiser ces travaux pour créer un planning équilibré, soutenable, et acceptable en assemblée générale.

Comment hiérarchiser les travaux dans un PPT ?
Établir une liste des travaux à réaliser est une première étape. Mais pour qu’un Plan Pluriannuel de Travaux (PPT) soit vraiment utile, il doit être structuré dans le temps, cohérent avec les ressources de la copropriété, et accepté par les copropriétaires lors des votes en assemblée générale.
Hiérarchiser les travaux, c’est organiser les priorités selon leur urgence, leur impact, leur coût, mais aussi selon les aides mobilisables. Voici comment procéder efficacement.
Travaux obligatoires, urgents ou différables
La première distinction à faire est d’ordre juridique et technique. Tous les travaux n’ont pas la même valeur en termes de nécessité. On peut les classer en trois grandes catégories :
- Les travaux obligatoires : il s’agit de ceux imposés par la réglementation. Par exemple, la mise en sécurité électrique, les obligations d’accessibilité, ou les travaux décidés suite à un arrêté d’insalubrité ou de péril. Ils doivent être traités en priorité et inscrits dès la première échéance du PPT.
- Les travaux urgents : ce sont ceux qui, s’ils ne sont pas réalisés rapidement, peuvent entraîner des désordres graves (infiltrations, affaissements, défaillance d’un équipement) ou des coûts démultipliés à terme. Ils doivent faire l’objet d’un traitement rapide, souvent dans les 2 à 3 premières années.
- Les travaux différables ou programmables : ils concernent principalement la modernisation, la performance énergétique ou les améliorations de confort. Leur planification est plus souple et dépend souvent du budget disponible et des opportunités de subvention.
Cette hiérarchisation est essentielle pour organiser les décisions en AG, éviter la confusion, et construire un calendrier soutenable.
Critères de priorisation : état, coût, aides mobilisables
Une fois les travaux catégorisés par nature, d’autres critères permettent de les prioriser intelligemment dans le temps :
- L’état de dégradation : plus un élément est dégradé (toiture fuyarde, chaudière défaillante), plus il doit être traité rapidement. Un diagnostic technique préalable est indispensable pour objectiver les constats.
- Le coût estimé : les travaux les plus coûteux peuvent être phasés ou intégrés à une stratégie de financement (subvention, prêt collectif, etc.). Le PPT permet d’étaler ces dépenses sur 10 ans, en répartissant l’effort.
- L’impact sur les charges : certains travaux peuvent générer des économies immédiates (ex. : remplacement de l’éclairage par des LED, calorifugeage). Ces « quick wins » sont à mettre en avant pour convaincre les copropriétaires.
- La compatibilité avec les aides financières : certains travaux sont éligibles à des dispositifs incitatifs (MaPrimeRénov’ Copropriété, CEE, subventions ANAH, aides régionales…). Lorsqu’un projet cumule plusieurs critères (performance énergétique, réduction des émissions, gain de confort), il doit être mis en priorité.
- L’opportunité technique ou logistique : si un échafaudage est installé pour une façade, c’est peut-être le moment de faire aussi les fenêtres. Cette logique de mutualisation permet d’optimiser les coûts globaux.
La hiérarchisation ne doit donc pas être figée. Elle doit prendre en compte les contraintes techniques, les finances de la copropriété et le calendrier réglementaire. Elle doit aussi rester pédagogique et transparente, pour permettre une bonne compréhension et une adhésion majoritaire en assemblée.
A présent, nous allons voir qui peut vous accompagner pour construire un PPT cohérent, réaliste et conforme à la loi, notamment le rôle clé de l’AMO et l’expertise du cabinet Sikoutris, spécialiste reconnu de la gestion technique en copropriété.
Qui peut vous aider à construire un PPT fiable et réaliste ?
Élaborer un Plan Pluriannuel de Travaux (PPT) ne se limite pas à dresser une liste de travaux. C’est une démarche stratégique, qui nécessite des compétences techniques, juridiques, énergétiques et financières. Pour garantir un document pertinent, exploitable en assemblée générale et reconnu par les organismes de financement, il est fortement recommandé de se faire accompagner par un professionnel qualifié.
Le rôle de l’AMO (Assistant à Maîtrise d’Ouvrage)
L’AMO, ou Assistant à Maîtrise d’Ouvrage, est un intervenant spécialisé qui assiste le syndic et le conseil syndical dans la conception, la planification et la gestion des projets de travaux.
Dans le cadre d’un PPT, son rôle est multiple :
- Analyser les diagnostics techniques existants (DTG, audit énergétique, diagnostics amiante, etc.) ;
- Hiérarchiser les travaux selon leur criticité, leur coût et leur impact ;
- Chiffrer les projets de manière réaliste avec des ratios professionnels ;
- Élaborer le calendrier prévisionnel sur 10 ans en fonction des urgences et des capacités financières ;
- Préparer les supports de présentation pour l’AG (graphiques, tableaux synthétiques) ;
- Accompagner les demandes de subventions (MaPrimeRénov’, CEE, aides régionales…) ;
- Assurer un lien entre les acteurs : copropriétaires, syndic, entreprises, collectivités.
L’AMO devient alors un véritable chef d’orchestre technique, garant de la cohérence du projet.
Pourquoi confier son PPT à un cabinet spécialisé ?
Confier l’élaboration du PPT à un cabinet indépendant et expérimenté permet à la copropriété de s’assurer :
- De la conformité réglementaire du document (formats, échéances, mentions obligatoires) ;
- D’un regard objectif sur les priorités réelles du bâtiment ;
- D’une expertise technique transversale, couvrant tous les corps d’état ;
- D’une restitution claire, accessible et adaptée aux copropriétaires ;
- D’un gain de temps considérable pour le syndic, souvent débordé ;
- D’un meilleur taux d’adhésion en assemblée générale, grâce à une présentation pédagogique.
Dans certains cas, le cabinet peut également assurer un suivi post-PPT, pour aider à la mise en œuvre des travaux, au suivi de chantier ou à la coordination avec les entreprises.
Présentation du cabinet Sikoutris – Référent en diagnostic et planification des travaux
Le cabinet Sikoutris s’impose aujourd’hui comme un acteur de référence dans l’accompagnement des copropriétés françaises, en matière de diagnostics réglementaires et de Plan Pluriannuel de Travaux.
Avec des interventions sur l’ensemble du territoire national, Sikoutris s’est forgé une solide réputation grâce à :
- Une méthodologie rigoureuse, issue de plusieurs centaines de missions en copropriété ;
- Une équipe pluridisciplinaire composée d’experts du bâtiment, de l’énergie et de la gestion technique ;
- Des rapports clairs, compréhensibles et utilisables en AG, incluant des graphiques, des synthèses budgétaires et des calendriers de travaux personnalisés ;
- Un accompagnement complet pour la mobilisation des aides financières ;
- Une disponibilité pour présenter le PPT lors des assemblées générales et répondre aux questions des copropriétaires.
Faire appel au cabinet Sikoutris, c’est s’assurer d’un PPT conforme, exploitable et réellement opérationnel, au service de la valorisation de votre copropriété et de la tranquillité de vos copropriétaires.
Quel budget prévoir pour les travaux du PPT ?
L’une des principales questions soulevées par les copropriétaires lors de la présentation d’un Plan Pluriannuel de Travaux (PPT) concerne le coût des travaux à venir. Anticiper les dépenses sur 10 ans permet de lisser les charges, d’optimiser les appels de fonds et surtout d’éviter des décisions dans l’urgence — souvent synonymes de surcoûts.
Un PPT bien construit doit donc s’accompagner d’estimations budgétaires claires, même approximatives, pour chaque poste de travaux.
Estimation moyenne par type de travaux
Les coûts peuvent varier selon l’état du bâtiment, sa configuration, sa localisation et le niveau de qualité souhaité. Voici néanmoins des fourchettes moyennes de prix TTC constatées pour les travaux les plus courants intégrés dans un PPT :
- Ravalement de façade : entre 50 et 150 € / m², selon la technique, l’état du support, la zone géographique et la présence ou non d’ITE (isolation thermique par l’extérieur).
- Réfection de toiture : entre 80 et 180 € / m², selon les matériaux (tuiles, ardoises, zinc), la complexité de la charpente, l’accessibilité du chantier.
- Isolation des combles : de 25 à 50 € / m², selon l’épaisseur, la technique (soufflage, panneaux) et l’accessibilité.
- Remplacement de chaudière collective : de 15 000 à 60 000 €, selon la puissance, le combustible, le nombre de circuits et les équipements associés.
- Mise aux normes électriques des parties communes : à partir de 3 000 €, pour une rénovation légère, jusqu’à 15 000 € ou plus si des armoires ou colonnes montantes doivent être reprises.
- Remplacement d’un ascenseur : entre 40 000 et 90 000 €, selon le nombre d’étages, la marque, et les options de confort/accessibilité.
- Modernisation de l’éclairage par LED : environ 15 à 25 € / point lumineux, installation comprise.
🛠️ Ces chiffres sont donnés à titre indicatif et doivent toujours être validés par des devis d’entreprises spécialisées. C’est d’ailleurs une des missions du cabinet Sikoutris, qui fournit dans chaque PPT des estimations précises basées sur l’état réel du bâtiment et sur des ratios de marché à jour.
Comment financer les travaux prévus au PPT ?
Les travaux prévus dans le cadre d’un PPT peuvent être financés par plusieurs moyens, combinables entre eux :
- Appels de fonds classiques : la copropriété vote les travaux en AG, et les charges correspondantes sont appelées auprès des copropriétaires selon les tantièmes. Cela suppose un bon niveau d’adhésion et de recouvrement.
- Fonds de travaux obligatoire (loi ALUR) : depuis 2017, les copropriétés de plus de 10 lots ont l’obligation de constituer un fonds de travaux équivalent à au moins 5 % du budget annuel. Ce fonds est spécifiquement dédié au financement des travaux non urgents, comme ceux du PPT.
- Éco-prêt à taux zéro collectif (éco-PTZ copropriété) : permet de financer jusqu’à 50 000 € par logement sans intérêt. Il est particulièrement adapté pour les rénovations énergétiques.
- Crédit travaux collectif : certaines banques proposent des solutions de financement groupé pour les copropriétés, avec des remboursements étalés sur 5 à 15 ans. L’accord en AG est requis.
Aides financières à mobiliser
Intégrer les aides financières dans le plan de financement du PPT est essentiel pour alléger la facture et accélérer la prise de décision. Parmi les dispositifs disponibles :
- MaPrimeRénov’ Copropriété : subvention pouvant aller jusqu’à 25 % du montant des travaux, sous conditions de performance énergétique (gain de 35 % minimum). L’accompagnement par un AMO est souvent obligatoire.
- Certificats d’Économies d’Énergie (CEE) : primes versées par les fournisseurs d’énergie pour les travaux permettant de réduire la consommation (isolation, chauffage, ventilation…).
- Aides de l’ANAH : pour les copropriétés en difficulté ou situées en quartiers prioritaires, l’Agence nationale de l’habitat peut proposer des subventions supplémentaires, notamment pour les travaux de sécurité et de salubrité.
- Aides régionales ou locales : certaines collectivités (villes, métropoles, départements) financent partiellement les travaux ou le diagnostic préalable, surtout s’ils s’inscrivent dans un projet global de rénovation énergétique.
Le cabinet Sikoutris vous accompagne dans l’identification et le montage de ces aides, en veillant à aligner le phasage des travaux du PPT avec les dispositifs disponibles. Cette approche permet parfois de financer jusqu’à 60 à 70 % du montant total des travaux, allégeant considérablement l’effort demandé aux copropriétaires.

Outils pratiques : tableau de suivi + modèle de PPT
Une fois les travaux listés, hiérarchisés et chiffrés, encore faut-il organiser la planification dans un format pratique, compréhensible et exploitable. Que vous soyez syndic professionnel, bénévole ou membre d’un conseil syndical, disposer d’outils simples pour suivre et présenter votre Plan Pluriannuel de Travaux est indispensable pour assurer sa bonne mise en œuvre.
Tableau de suivi des travaux sur 10 ans
Le tableau de suivi est un document central du PPT. Il permet de visualiser en un coup d’œil la répartition des travaux année par année, leur nature, leur urgence et leur coût prévisionnel. Il sert aussi de support de communication avec les copropriétaires.
Un bon tableau de suivi doit contenir :
- L’intitulé du poste de travaux (ex : isolation de la toiture, ravalement, remplacement de la VMC)
- L’année ou la période prévue de réalisation (ex : 2026–2027)
- Le degré de priorité (obligatoire, urgent, amélioration différable…)
- Le coût estimatif TTC par poste ou phase
- Les possibilités de financement (fonds de travaux, subventions, emprunts)
- L’état d’avancement (non engagé, voté, en cours, réalisé)
💡 Ce tableau peut être conçu dans un format Excel ou Google Sheets, ce qui permet de le partager facilement avec les copropriétaires et de le mettre à jour au fil des années. Le cabinet Sikoutris fournit systématiquement ce type de tableau personnalisé avec chaque PPT, accompagné d’une légende explicative.
Exemple simplifié de trame de Plan Pluriannuel de Travaux
En complément du tableau de suivi, un modèle de trame de PPT peut être utile pour structurer votre document dans sa forme globale.
Un Plan Pluriannuel de Travaux doit généralement comprendre :
- Page de couverture : identification de la copropriété, date, version du document, auteur du rapport
- Introduction : contexte, méthode utilisée, rappel des obligations légales
- Synthèse des constats techniques : issus du DTG ou d’un audit, état général de l’immeuble
- Tableau des travaux prévisionnels (cf. ci-dessus)
- Estimation financière globale et par poste
- Recommandations : aides mobilisables, travaux à prioriser, points de vigilance
- Calendrier prévisionnel sur 10 ans : visualisation graphique ou Gantt
- Annexes : plans, photos, documents de référence, extraits de diagnostics, etc.
📌 Ce modèle peut être adapté en version imprimable pour présentation en AG ou en PDF interactif pour consultation numérique. Là encore, le cabinet Sikoutris fournit un rapport clair, illustré et prêt à diffuser, y compris aux copropriétaires les moins technophiles.
Des outils bien pensés facilitent la transparence, renforcent la compréhension collective et augmentent les chances de vote favorable en AG. Ils permettent aussi au syndic de garder une trace précise de l’état d’avancement des projets sur plusieurs années.

FAQ – Réponses aux questions les plus fréquentes sur le Plan Pluriannuel de Travaux (PPT)
1. Quelle est la différence entre le PPT et le DTG ?
Le DTG (Diagnostic Technique Global) est un diagnostic complet qui évalue l’état général de l’immeuble, son fonctionnement et sa performance énergétique. Il sert de base technique à la rédaction du PPT. Le PPT, quant à lui, est un plan d’action sur 10 ans qui hiérarchise les travaux à réaliser, en les chiffrant et en les planifiant. En résumé : le DTG constate, le PPT projette.
2. Le PPT est-il obligatoire pour une petite copropriété de 8 lots ?
Oui, à partir du 1er janvier 2025, toutes les copropriétés de plus de 15 ans devront avoir établi un PPT, quelle que soit leur taille (nombre de lots). Il n’y a donc pas d’exemption pour les petites copropriétés à partir de cette date.
3. Qui valide les travaux à inscrire dans le PPT ?
Le contenu technique du PPT est généralement proposé par un cabinet spécialisé ou un AMO sur la base d’un diagnostic. Ensuite, les copropriétaires réunis en assemblée générale votent chaque année la réalisation (ou non) des travaux planifiés, en fonction des urgences et des moyens financiers.
4. Peut-on voter certains travaux et en reporter d’autres ?
Oui. Le PPT est une feuille de route, mais il n’engage pas juridiquement à réaliser tous les travaux indiqués. Chaque année, les copropriétaires votent les travaux proposés en fonction de leur priorité, de leur urgence et des fonds disponibles. Cela permet d’adapter le plan à la réalité budgétaire.
5. Un PPT peut-il être refusé en AG ?
Non. L’élaboration du PPT est une obligation légale pour les copropriétés concernées par les textes en vigueur. En revanche, les travaux issus du PPT sont votés indépendamment : ils peuvent être approuvés, amendés ou reportés. L’absence de PPT peut entraîner un manquement à l’obligation de gestion du syndic.
6. À quelle fréquence doit-on réviser le PPT ?
Le Plan Pluriannuel de Travaux doit être mis à jour tous les 10 ans, ou plus fréquemment si des travaux importants ont été réalisés ou si de nouveaux diagnostics font apparaître des besoins non identifiés initialement. La mise à jour peut être réalisée lors d’un nouveau DTG ou via un suivi annuel par un professionnel.
7. Faut-il faire un audit énergétique pour établir un PPT ?
Ce n’est pas obligatoire, mais vivement recommandé si la copropriété envisage des travaux de rénovation énergétique. L’audit fournit des données précises sur les performances du bâtiment et permet d’établir un PPT compatible avec les aides financières, notamment MaPrimeRénov’ Copropriété et les CEE.
8. Qui finance les travaux inscrits au PPT ?
Les travaux sont financés :
- Par les copropriétaires via les charges ou les appels de fonds ;
- Par le fonds de travaux obligatoire (loi ALUR) ;
- Par des aides publiques (MaPrimeRénov’ Copropriété, ANAH, CEE, aides régionales) ;
- Par des solutions de prêt collectif, avec vote préalable en AG.
Un cabinet comme Sikoutris peut vous accompagner pour optimiser le financement et constituer un montage financier équilibré, adapté à votre copropriété.
Glossaire des termes techniques
PPT – Plan Pluriannuel de Travaux
Document stratégique obligatoire dans les copropriétés de plus de 15 ans, qui planifie, chiffre et hiérarchise les travaux à réaliser sur une période de 10 ans.
DTG – Diagnostic Technique Global
État des lieux complet de l’immeuble (structure, équipements, gestion, énergie), souvent utilisé comme base de réflexion pour établir le PPT.
AMO – Assistant à Maîtrise d’Ouvrage
Professionnel mandaté pour accompagner techniquement, administrativement et financièrement les copropriétés dans leurs projets de travaux.
MaPrimeRénov’ Copropriété
Aide publique distribuée par l’ANAH pour financer les travaux de rénovation énergétique votés en copropriété, sous conditions de performance.
CEE – Certificats d’Économies d’Énergie
Primes versées par les fournisseurs d’énergie aux copropriétés qui réalisent des travaux réduisant leur consommation d’énergie.
Fonds travaux ALUR
Réserve financière constituée obligatoirement par les copropriétés (hors dérogation) pour anticiper les dépenses liées aux gros travaux.
Audit énergétique
Analyse thermique et technique du bâtiment permettant de définir des scénarios d’amélioration énergétique et d’estimer les gains.
Éco-PTZ collectif
Éco-prêt à taux zéro pour financer les travaux énergétiques en copropriété, remboursé collectivement par les copropriétaires concernés.
Sources officielles et références
Voici les textes réglementaires et sites de référence ayant servi de fondement à cet article :
- Décret n°2022-663 du 25 avril 2022 relatif au Plan Pluriannuel de Travaux
👉 https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000045652245 - Loi Climat et Résilience (août 2021) – Dispositions liées à la rénovation énergétique en copropriété
👉 https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000043956924 - Article L.731-2 du Code de la construction et de l’habitation (CCH) – Obligations relatives au PPT
👉 https://www.legifrance.gouv.fr/codes/article_lc/LEGIARTI000045652292 - ANAH – Agence nationale de l’habitat – MaPrimeRénov’ Copropriété
👉 https://www.anah.fr/proprietaires/proprietaires-bailleurs/aides/mpr-copropriete/ - Service-public.fr – Fiche pratique : Rénovation énergétique en copropriété
👉 https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F34969 - ADEME – Agence de la transition écologique – Références sur les audits et scénarios de travaux
👉 https://www.ademe.fr - France Rénov’ – Plateforme publique dédiée à la rénovation énergétique
👉 https://france-renov.gouv.fr




